Maya Dumont Minayo
Thérapeute formée au modèle de psychothérapie Intelligence Relationnelle® (IR)
par le Dr François Le Doze

EFT Clinique-Maryse Dumont Minayo-Bruz 35170- Rennes

EFT Clinique - Master EFT

Formée à l’EFT Clinique ou encore nommé Master EFT qui, pour vous donner une idée, représente le niveau de Maître Praticien en EFT. Peu importe le titre, l’intérêt de cette formation et qu’elle représente un atout majeur en tant que praticienne en EFT, en ce sens, qu’elle m’a permis d’apprendre de nouvelles techniques afin d’accompagner, de manière la plus juste et la plus écologique, les personnes ayant vécues une ou des situations à caractère traumatique. L’intérêt, est non des moindre, des techniques issues de l’EFT Clinique, est qu’elles s’intègrent, complètent et s’utilisent simultanément ou conjointement à une séance d’hypnose ou autre méthode thérapeutique.

Cependant il est nécessaire d’obtenir quelques connaissances en ce qui concerne les traumatismes, qu’ils soient simples ou complexe.  Outre le fait que j’ai acquis quelques savoir sur les traumas, au cours de mes recherches et discussion avec une consœur et amie, je découvre les articles du Docteure Muriel Salmona. Il me parait plus juste de vous communiquer le contenu de son article et le lien d’un site internet ou vous découvrirez plusieurs de ces écrits et sujets sur les traumatismes, pour un peu que ce thème vous questionne ou passionne.

Trauma Simple - vs - Trauma Complexe

Vous trouverez, ci-dessous, une partie de la définition du Dre Muriel Salmona qui représente, en ce qui me concerne, la définition la plus complète, la plus pertinente pour comprendre la différence entre un trauma simple et complexe, mais aussi le mécanisme de ces derniers sur notre système.

" Les traumatismes de type I (unique – Traumas simples) ou II (répétés et s’inscrivant dans la durée – Traumas complexes) relevant de caractère terrorisant, totalement imprévu, inconcevable, incompréhensible, fait s’effondrer toutes les certitudes acquises et confronte à sa propre mort, sans échappatoire possible, avec une impuissance totale (comme dans un univers familial là où l’on aurait dû se sentir en sécurité).

 

L’amygdale est une partie du cerveau qui doit son nom à sa forme qui rappelle celle d'une amande (en rouge sur le dessin). Comme pour la plupart des structures de notre cerveau, nous possédons deux amygdales. Elles sont situées tout près de l'hippocampe, dans la partie frontale du lobe temporal.

L'amygdale est essentielle à notre capacité de ressentir et de percevoir les émotions.

Dans ces cas, du fait de la sidération psychique, l’amygdale reste activée, la réponse émotionnelle reste maximale, il en résulte :

  • Une production de cortisol importante
  • Une production d’adrénaline importante
  • ​​Un état de stress extrême, de survoltage (tachycardie, sueurs, tremblements, dyspnée (La dyspnée est un trouble de la respiration accompagnant les affections respiratoires et cardiaques, se traduisant par une difficulté à respirer, Le terme d'essoufflement est assez souvent utilisé par les personnes pour désigner une dyspnée), vertiges, angoisse +++). Les taux d’adrénaline et de cortisol deviennent toxiques : toxicité cardiaque et vasculaire pour l’adrénaline (possibilité d’infarctus du myocarde de stress), neuro-toxicité et risque lié à l’hyperglycémie pour le cortisol (atteinte des cellules nerveuse avec risque de mort neuronale par apoptose (L'apoptose correspond à un suicide cellulaire, ou mort cellulaire programmée) particulièrement au niveau de l’hippocampe qui peut diminuer de volume, possible atteinte de l’immunité etc.

Il y a donc un risque vital pour l’organisme. Ce risque vital lié au survoltage de l’amygdale va entraîner la mise en place d’une voie de secours exceptionnelle. Tout se passe un peu comme dans une maison, il y a un circuit électrique, nous savons qu’un survoltage risque d’endommager gravement les appareils électriques branchés et pour les protéger, le circuit disjoncte, les appareils sont donc protégés mais ils arrêtent de fonctionner.

Le circuit disjoncte et déconnecte donc, l’amygdale « s’éteint ».

L’amygdale déconnectée, les stimuli traumatiques vont continuer d’arriver mais sans connotation émotionnelle, sans souffrance psychologique, sans souffrance physique, ce qui va donner une impression d’étrangeté, d’irréalité, d’être spectateur de ce qui nous arrive, de voir un film, de confusion, de dépersonnalisation (elle se caractérise par l’expérience prolongée ou récurrente d’un sentiment de détachement et d’une impression d’être devenu un observateur extérieur de son propre fonctionnement mental ou de son propre corps. Ce qui est le plus troublant pour les personnes souffrant de ce trouble est de pouvoir malgré tout avoir conscience des symptômes tout en ne pouvant rien faire pour les éliminer) : c’est la dissociation.

La déconnexion de l’amygdale entraîne donc un arrêt du risque vital et une analgésie émotionnelle et physique au prix de symptômes dissociatifs importants et de troubles de la mémoire.

Un circuit de peur conditionnée – conduites d’évitement

La mémoire traumatique des violences, implicite, inconsciente, émotionnelle, est piégée dans l’amygdale, véritable « bombe à retardement » prête à exploser à l’occasion de tout stimulus et qui va « allumer » à chaque fois une amygdale hypersensible, puisque le cortex et l'hippocampe ne peuvent rien moduler (pas d'information ni de souvenir précis disponible).

L'amygdale va alors transmettre des informations "fantômes" au cortex, des réminiscences (flash-back, images), qui peuvent donner l'impression de revivre les violences, mais aussi des sensations, des pensées, des émotions, toujours liées aux violences mais sans repères de temps ni d'espace, et donc incompréhensibles. En même temps l'amygdale va activer les réponses émotionnelles du stress avec pour résultat une grande souffrance psychique et une sensation de danger imminent, déclenchant à nouveau la même détresse, les mêmes terreurs que lors des violences : angoisses, détresse, attaques de panique. La vie devient un terrain miné, avec un sentiment d'insécurité permanent. Pour échapper à ces réminiscences terribles et à cette souffrance, la victime traumatisée qui n'est pas prise en charge ni protégée va mettre en place des stratégies de survie et d'auto-traitement qui comporteront des conduites de contrôle et d'évitement :

  • Des conduites de contrôle accompagnées d'une d'hypervigilance avec une sensation de danger permanent, de méfiance et d'état d'alerte, d'importants troubles du sommeil, une tension musculaire douloureuse, des troubles de la concentration et de l'attention (le psychisme est focalisé essentiellement sur des activités de surveillance et d'anticipation).
  • Des conduites d'évitement destinées à éviter l'allumage de l'amygdale et le déclenchement de la mémoire traumatique, en évitant tout ce qui est susceptible de rappeler les violences (situations, pensées, sensations…). Ces conduites d'évitement sont à l'origine d'un retrait social et affectif, de phobies, d'obsessions, d'une peur de tout changement, d'intolérance au stress, de troubles du sommeil et de troubles cognitifs.

​Et quand malgré les conduites de contrôles et d'évitement la mémoire traumatique se déclenche et envahit le psychisme de la victime elle entraîne la même sidération, la même détresse, le même état de stress dépassé, le même risque vital que lors du traumatisme initial. Souvent la disjonction spontanée ne peut plus se produire en raison de phénomènes de tolérance et d'accoutumance aux drogues du cerveau, et un auto-traitement se met alors en place pour obtenir une disjonction provoquée, il s'agit de conduites dissociantes. Il peut s'agir de déconnexion "douce" sans mise en danger avec des techniques d'auto-hypnose par exemple, ou bien de conduites dissociantes "dures" à risque.

Pour provoquer le déclenchement d'une disjonction afin d'obtenir une anesthésie émotionnelle et physique il existe plusieurs solutions possibles :

  • Des conduites à risque, des mises en danger, des violences agies ou subies (se faire mal, automutilations).
  • Alcool, drogues.
  • Troubles du comportement, de l'alimentation, du sommeil et de la personnalité.

 

Ce sont des conséquences normales et spécifiques de violences traumatiques. Ils entraînent une souffrance psychique très importante.

Solutions transitoires efficaces mais qui à moyen terme vont s'avérer catastrophiques et font perdurer et augmenter tous les symptômes liés à la déconnexion : troubles de la mémoire, mémoire traumatique, troubles de la personnalité, vulnérabilité au stress, image de soi très négative…).

Il est indispensable de rassurer les victimes, de leur redonner une dignité en leur expliquant les mécanismes des psychotraumatismes et en leur expliquant que ce sont des réactions normales aux situations anormales que sont les violences."

(Dre Muriel Salmona)

L’EFT : une méthode introduite dans un établissement de soins psychiatriques

Le Docteur Frédéric ROSENFELD – Médecin psychiatre Clinique Lyon-Lumière à Meyzieu fut le premier à introduire l’EFT dans un établissement de soins psychiatriques en France.

N’ayant pas l’autorisation de reproduire l’entretien entre Geneviève Gagos et le Docteur Frédéric ROSENFELD, je vous invite, par ce lien, à lire ce magnifique témoignage sur l’EFT par le Docteur ROSENFELD.

REMARQUE IMPORTANTE : L’EFT Clinique ne se substitut en aucun cas à un médecin, thérapeute ou autre professionnel de santé. L’EFT peut être pratiqué en complément thérapeutique et en collaboration avec des professionnels de santé. Aucun traitement médical ne doit être interrompu sans l’avis de votre médecin.